Home Les VoyagesAlaska 2023 Alaska – 5 – Journée en mer

Alaska – 5 – Journée en mer

par yanoob

Aujourd’hui, c’est la 1ère vraie journée à bord du Disney Wonder. Nous sommes en route pour l’Alaska. Pas d’escale, nous restons uniquement en mer pour cette journée.

Réveil à bord du Wonder

J’ai une cabine intérieure, et le problème des cabines intérieures est qu’on ne voit pas la lumière du jour.

Nous sommes en pleine nuit, il fait noir, et je ne peux pas connaître l’heure sans prendre mon téléphone et m’exposer à sa lumière, ce qui risque de me tenir éveillé. Il y a bien un réveil posé à côté du lit… mais de l’autre côté du lit. Vous pouvez imaginer à quel point un lit de cette taille peut paraître grand pour une seule personne.

Mon seul moyen, étant celui de la facilité, me voilà à allumer mon écran. Il doit être environ 6h, mais cela était sans compter un nouveau décalage horaire. À Vancouver, le décalage est de 9h, et en se rendant en Alaska, il est de 10h. Subir deux décalages en moins de 24h est un peu trop pour ma personne ; en réalité, il est 5h du matin.

Si on prend en compte l’endroit d’où je viens, c’est une heure plutôt raisonnable. Je décide de ‘geeker’ un peu sur mon smartphone. Je dois au moins attendre l’ouverture du Cabanas dans 2 heures pour pouvoir y prendre mon petit déjeuner.

Aujourd’hui, c’est une journée entière en mer que nous avons. On pourrait se dire qu’il est facile de s’ennuyer lors d’une telle journée. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit l’année dernière, lors d’une journée similaire pour rejoindre la Norvège. Nous ne connaissions pas forcément le navire, ni même toutes les activités, et la première journée avait été un peu ennuyeuse. Celle-ci sera toute autre, j’ai retenu la leçon, et je regarde sur l’application de la croisière ce qui nous attend aujourd’hui.

À 11h, j’ai aussi une activité que j’attends avec impatience, un cours d’œnologie.

J’ai un automatisme depuis le premier jour de ma première croisière. À chaque fois que je sors de ma cabine le matin, je monte à l’avant du navire pour y voir le temps qu’il fait et y ressentir l’ambiance du jour.

Nous sommes en mer, en pleine mer, l’eau est à perte de vue. C’est une sensation et un sentiment particuliers, je n’aime pas les lieux clos. Celui-là, bien qu’il représente l’immensité de ce monde, me plonge quand même dans un endroit assez oppressant.

Le temps est couvert, le ciel est laiteux, mais tout est calme. Ça ne va pas durer.

Le petit déjeuner est l’un des moments que je préfère dans une journée, surtout avec un buffet à volonté et ses choix conséquents. Plutôt sucré que salé, les céréales, gâteau et croissant sont mes amis. Puisque c’est une journée qui va commencer sous le signe de l’alcool, je dois quand même avoir quelque chose qui tient un peu au corps.

Atelier Wine Tasting

Le moment que j’attends le plus est devant moi. Je me retrouve une nouvelle fois au Cadillac Lounge, non pas pour y déguster ses bons cocktails, mais cette fois-ci pour goûter quelques bons vins.

Comme la veille au restaurant, c’est avec d’autres personnes que je vais partager ma table. Moins gênant, car il s’agit d’une activité d’une heure, cela reste un moyen très sympathique pour rencontrer des gens. Les Américains sont très avenants, c’est toujours très intéressant de partager un moment avec eux.

Devant nous se dressent 6 bons verres à vin. 3 verres de vin blanc et la même quantité pour le vin rouge. Posons les bases. Je suis adepte de bons cocktails, c’est une petite passion que j’ai. Composer avec les saveurs et les couleurs est quelque chose que j’apprécie. Je tiens assez bien aux alcools forts…. Mais beaucoup moins au vin. Là où je peux, par exemple, passer une soirée à siroter plusieurs verres de Get 27 sans trop en ressentir les effets, le vin lui me fait l’effet inverse. Un seul verre suffit pour m’emmener dans d’autres contrées.

Je fais cette activité non pas pour ressentir les effets de l’alcool, mais pour en apprendre un peu plus sur le vin, que je commence à apprécier au fur et à mesure que mon palais gagne en expérience… Ou que je vieillis, si vous voulez.

Le sommelier commence son heure par une présentation du lieu où nous sommes. Il est vrai que ça reste intéressant, c’est un bateau Disney et chaque élément de décor n’est pas là par hasard. C’est donc avec de véritables pièces de Cadillac que ce lounge a été décoré avec soin par les équipes de Disney.

Il est temps de goûter au 1er verre de notre cours d’œnologie pour les débutants. On nous explique que pour apprécier un vin, il faut d’abord se fier à sa couleur, son odeur puis son goût. Le but est d’abord de se mettre d’accord sur les premiers aspects, avant de goûter et de découvrir le vin dont il s’agit.

Blanc sur rouge, rien ne bouge. Ce dicton français fait que nous commençons naturellement par un verre de vin blanc. Sa couleur est assez claire, au nez il est légèrement acide. Je n’ai pas la mémoire des vins que je peux déguster, mais celui-là me parle. Au goût, il n’est pas trop sucré, je devine que c’est un vin de l’Est de la France ou bien d’Allemagne. C’est gagné pour cette première bouteille, il s’agit d’un Riesling.

Les dégustations vont ensuite s’enchaîner un peu plus rapidement. L’activité ne durant qu’une heure, s’attarder sur chaque verre sera de plus en plus compliqué au fil du temps. Ce deuxième verre est un vin un peu plus complexe, il vient de France. À croire que les Français aiment complexifier les choses ? C’est un très bon Chardonnay que nous avons là.

C’est à cet instant que le fait d’être avec d’autres personnes à table commence à devenir intéressant. Nous pouvons comparer nos goûts, dire quel a été celui que nous avons préféré, pourquoi. C’est la partie la plus intéressante de l’activité pour moi.

Le troisième verre sera aussi un Chardonnay, mais de Californie cette fois. C’est là que je comprends la différence entre les deux, ce vin américain est plus sucré que son homologue français. Le sucre me parlant plus et étant amateur de vin liquoreux, je préfère le second.

Il est temps de passer aux rouges. Nous allons là aussi enchaîner entre vin européen et vins d’autres pays. Nous dégusterons un Chianti d’Italie. C’est un vin dont je commence à avoir l’habitude, il accompagne certains de mes repas dans une pizzeria non loin de mon travail. Je dois avouer que celui que je déguste est de bien meilleure qualité. Pour les vins étrangers à l’Europe, nous avons un vin de l’Oregon mais qui est d’origine française, un Pinot Noir. Puis, pour terminer, un vin très surprenant, très fort. Ce qu’on pourrait qualifier de vin à viande. Il vient du Chili, c’est un Cabernet Sauvignon.

Je sais que certains ne seront pas d’accord avec moi, mais les vins étrangers adaptés de nos cépages ont bien meilleurs goûts. Mes deux favoris ont été le dernier verre de vin rouge que j’ai pu déguster et le vin blanc de Californie.

Cette découverte et dégustation très intéressante se termine et il est temps de dire au revoir à mes convives d’une heure. Il est midi, et la meilleure chose à faire est d’aller manger un peu pour essayer d’effacer les traces d’alcool.

La course aux bébés


C’est sans compter sur toutes les activités que peut proposer Disney lors de cette journée où personne ne peut sortir du navire.

Ma préférée, que je ne peux manquer, c’est la course de bébés.
Le concept est simple : les bébés à quatre pattes doivent franchir la ligne d’arrivée d’un petit parcours en ligne droite, souvent attirés par des objets que leurs parents agitent pour leur donner envie de se déplacer.

Il n’y a pas beaucoup d’enfants en bas âge sur cette croisière, mais le petit nombre permet de faire deux petites courses et une finale.

Le plus amusant dans cette activité, ce sont les parents. Les voir tout faire pour attirer leurs enfants est assez comique. Du simple biberon agité en bout de ligne à… la télécommande de la télévision de la cabine ou même un smartphone… On sent qui sont les plus gourmands ou les plus attachés au monde audiovisuel.



Une après midi en couleur


Après une petite pause déjeuner au Cabana’s, j’ai passé une après-midi plus calme, alternant entre la découverte approfondie des boutiques du bateau et des moments de repos dans ma cabine.

En ce qui concerne les boutiques, je suis plutôt déçu. Étant sur la dernière croisière en Alaska de l’année, et le bateau entrant en cale sèche ensuite, ce que je vois ne me plaît pas vraiment. Il y a aussi beaucoup de choses qui manquent, notamment en ce qui concerne les articles proposés pour les 25 ans de la Disney Cruise Line.

J’avais également remarqué lors de ma première croisière l’année dernière que le choix n’était pas aussi vaste que je le pensais ou l’imaginait. Ce n’est pas un drame, étant donné que cette croisière a déjà atteint les budgets maximum que je pouvais allouer, ne pas dépenser pour des articles inutiles est préférable.

Le temps se rafraîchit à l’extérieur, bien que nous soyons toujours à l’intérieur des terres, nous continuons à remonter vers le Nord. Le capitaine ne souhaite pas encore entrer dans l’océan, et je comprendrai pourquoi plus tard. Dehors, nous oscillons entre brume et paysages me rappelant la Norvège, où les montagnes se mêlent à la mer.

Lors d’une de mes sorties sur l’un des ponts de la journée, je me suis adossé à la barre. Une personne sort et m’adresse la parole : « Vous avez vu derrière vous ? » Je me retourne et découvre le plus bel arc-en-ciel de ma vie. Il est là, devant moi, presque palpable, mais surtout entier. C’est l’une de ces choses qui m’émerveillent toujours, et la magie opère directement. Là aussi, sur cette journée, je me dis que j’ai de la chance de vivre tout cela.

Soirée du capitaine

La soirée arrive très vite. Il y aura bien un spectacle ce soir, ce qui ne sera pas le cas de toutes les soirées à bord. Pas de photos, car elles sont strictement interdites, mais les spectacles que propose Disney Cruise Line sont parmi les meilleurs du genre.

Cette soirée est aussi marquée par la soirée du capitaine. C’est l’occasion de revêtir quelque chose de plus cossu que le simple duo pull-jean dans lequel je suis. C’est aussi le moment où l’on peut déguster quelques verres offerts gracieusement par l’équipage, qu’ils soient alcoolisés ou non.

Un verre, puis un 2ème, et un 3ème… Cette journée qui a commencé par la boisson se terminera avec la boisson. C’est d’ailleurs avec un verre à la main que j’arriverai au restaurant du soir, l’Animator Palate.

Ce restaurant est sans doute celui qui surprend le plus et qui est le plus ludique. Il rend hommage à l’animation Disney. Quand vous arrivez pour la 1ère fois dans cet endroit, tout est en noir et blanc. La couleur arrivera progressivement tout au long de votre repas, pour donner place ensuite à l’animation de tous ces concepts. Je ne parlerai pas du bouquet final qui vous attendra ce jour-là.

Je suis le 1er arrivé à notre table et suis rapidement rejoint par mes convives d’hier qui partageront ce moment. Si hier, nous étions sur la découverte des autres, aujourd’hui il y a moins de formalisme.

On parlera essentiellement des parcs Disney. Les comparaisons entre Disneyland en Californie, Walt Disney World en Floride et Disneyland Paris. Tous remontent les problèmes que peuvent avoir chaque parc en plaçant que Disneyland Paris était mieux à ce niveau-là. Pour bien connaître la Floride et notre parc parisien, je pointe surtout le fait que ce sont des sujets qui relèvent plus d’une politique globale de la société et que les mauvais avis viennent avec l’habitude d’y aller régulièrement. Je ne regarde plus Walt Disney World de la même façon qu’au 1er jour, de même que je ne regarde plus Disneyland Paris de la même manière.

Il faut arriver à prendre du recul et voir objectivement l’état des choses. Steeve, qui travaille à Disneyland, souligne qu’effectivement les choix de la direction sont en ce moment très lunaires, alors qu’il s’agit toujours de l’activité la plus lucrative de la société.

La discussion était vraiment très intéressante et le repas passa très vite ce soir-là. Je ne le voyais pas, il y a quelques jours encore, être capable d’échanger autant dans une langue qui n’est pas la mienne, avec d’autres personnes. C’est très gratifiant personnellement.

Il faut toujours essayer de retirer le meilleur des situations qui peuvent nous arriver. Quelques jours avant la croisière, j’étais à Londres avec des amis. L’un d’eux a fait un malaise cardiaque, étant le seul à parler anglais, j’ai dû tout gérer avec les secours. Je me suis aperçu que tout le langage médical que j’avais, qui était utilisé par eux et par moi, venait des séries TV comme Urgences. Il ne faut pas se sous-estimer, et j’ai là aussi, malgré le stress de l’événement et le fait que ce n’est pas le meilleur qui soit, beaucoup appris.

Après cette petite digression, il est temps de rejoindre ma cabine. Je ne ferai pas un arrêt au Cadillac Lounge aujourd’hui, je pense avoir assez bu toute la journée. C’est un éléphant qui va m’accueillir dans la cabine ce soir-là. Je m’endors avec en fond le film Sister Act qui est disponible sur le service de VOD du bateau.

Demain sera la journée la plus glaciale du séjour.


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